30 avril 2006

International Ducon


Et Ouais ! Y'a pas de frontière pour les Ducons. Ceux-ci sont arrivés sous mon appart ce dimanche à 14h45. Les fenêtres ouvertes de leur bagnole laissait échapper les boum-boum-tchic habituels. Ils sont restés là à se taper dans le dos, boire des canettes, gueuler bien fort et pisser dans la haie. Ca m'a sorti de ma sieste bien méritée et j'ai pu me lever pour venir voir leurs beaux ensembles trainings - casquettes - gsm - briquets. Bref, On se croirait dans un quartier fade de Belgique. Le Ducon est vraiment international.

29 avril 2006

J'y étais !


L'équipe qui a su mener à bien ce séchage. Jean-Charles, Marcel, Ali et moi. On a éteint le four aujourd'hui et comme l'envol de Jean-charles vers la Belgique est imminent et qu'il y a peu de chance qu'on soit encore tous les quatres réunis, il était bien temps de la faire cette photo.


Et me revoilà avec notre équipe d'électriciens dévoués. Mr Shin et Mr Houagn, enfin un truc comme ça, j'arrive déjà pas à le prononcer alors pour l'écrire... Un peu de repos au programme maintenant et dans quelques jours mon retour en Belgique.

27 avril 2006

Mégalo ???

Un petit peu oui...


Le maître du four ! A l'instar de Léonardo sur son bâteau... Ca chauffe tellement bien là-dedans qu'on peut enfin tomber la veste.


A 800°C, l'intérieur du four à tubes radiants n'est plus plongé dans l'obscurité. Entre 2 rangées de brûleurs (tubes en haut et en bas) on voit jusqu'au mur de séparation entre les parties heating et soaking du RTF. Mais vous vous en doutiez, n'est-ce pas ? En tout cas, moi je dis : c'est beau comme un lever de soleil...

25 avril 2006

Flammes, ze vous zaime


Une flamme encore petite à l'intérieur d'un tube radiant, photographiée par la lorgnette du brûleur. Comme on le voit ici, tout se passe à l'intérieur d'un tube


Dans le four à flammes directes on a maintenant dépassé les 600°C et ça commence à bien rayonner. On ne se permet plus d'ouvrir les portes mais il y a des petits oeilletons vitrés dedans.

21 avril 2006

Le toit du monde (entier)


Puisqu'on passe beaucoup de temps sur site pendant que le four chauffe lentement, Marcel et moi avons profité d'un moment de calme pour monter sur le toit de la tour à +/- 100 m au-dessus du sol. La mer n'est pas très loin, y'a du soleil et du vent... J'en perds presque ma moumoute !


A gauche, Marcel est obligé de se tenir à la rambarde pour ne pas tomber.

Le gluon du four

Pour les motivés quelques photos du four prises en cours de séchage.


Une porte d'accès du four à flammes directes et 2 petits brûleurs allumés.


Juste en face, 3 brûleurs. Il fait pas encore très chaud, même pas 100°C, mais après une courte nuit (4 heures), ça réchauffe le coeur.

20 avril 2006

Le séchage


Voilà ! On commence le séchage du four aujourd'hui. Le séchage c'est la première mise à feu et une très longue et lente montée en température. En 2 semaines on va passer de la température ambiante à 1200 °C dans les zones les plus chaudes. C'est sûrement le moment le plus sensible de la mise en service. On s'est divisé en 2 équipes inégales, JC fait la nuit, Marcel, Ali et moi le jour. Ca fait partie des privlèges de l'automaticien ;-) Enfin de toutes façons, je vais passer le plus clair de mon temps devant mes écrans (d'où la photo) ou dans mon lit (je pourrais mettre une photo aussi tiens). Je n'ai déjà pas eu l'occasion de prendre le cliché hebdomadaire de mon arbre dimanche passé et ça ne va pas s'arranger dans les jours qui viennent. Dès que le séchage est fini, je rentre à la maison pour 2 semaines de congé, puis je reviens au pays du kimchi pour la suite...

15 avril 2006

C'est le printemps


Sans prévenir, en un jour, les cerisiers du Japon se sont offerts à nous. Ca ne dure pas longtemps, il faut en profiter.


Même réflexion pour les magnolias, mais il y a intérêt à les photographier de près si on ne veut pas montrer ce qu'il y a autour.


On en parlait justement... C'est le printemps aussi pour les plastics sauvages (ou plastics des bois) qui fleurissent durant de très longs mois ici en Corée. Les paysans qui cultivent énormément cette espèce et qui laissent leurs plastics mûrs en bordure de plantation aident beaucoup à la conservation de l'espèce. Le vent disperse les petits plastics qui deviendront grands. Ne dit-on pas que tous les goûts sont dans la nature.

Pyeongtaek


Un peu de détente à Pyeongtaek (à la ville pour changer). Avec Jean-Charles on fait un peu de shopping pour le printemps. On essaye les belles casquettes coréennes qui laissent les cheveux à l'air... Très prisées par les petites vieilles.
Comme d'habitude on se perd pour revenir, c'est pas toujours évident de s'y retrouver avec leurs panneaux bizarres.


Si on s'était vraiment perdu, on aurait toujours pu dormir là. Il parait qu'il ne faut même pas prendre son pyjama pour la nuit. Ca vole bas cette semaine !

Skype


En jouant avec Cyril à lui montrer qu je prenais des photos de ses sourires à travers mon écran, j'ai pris sans le savoir un beau cliché où nous sommes tous les 3 réunis (je suis en tout petit en bas à gauche filmé par la webcam, en train de prendre la photo) Voilà comment les quelques 8000 km qui nous séparent s'éffacent pendant quelques minutes lorsqu'on se voit sur Skype.
Les progrès de l'informatique deviennent vraiment intéressants.

09 avril 2006

La Cantine

Un repas en Corée c'est toujours une remise en question.

Forcé de constater que la nourriture coréenne servie à la cantine repoussait la majorité des étrangers présents sur le site, Hysco nous propose depuis quelques semaines un buffet alternatif de cuisine occidentale. Merci Hysco. Le premier jour nous avons drôlement profité du buffet ' Hamburger - your self' qui nous était proposé.


Quel bon départ !


Ali, dit le chef, a toujours peur qu’on lui vole son âme en le photographiant. Il se cache derrière sa casquette, mais moi je pense que c’est trop tard, le mal est fait.


Jean-Charles, dit Djichi (J-C en anglais coréen), en profite comme si c’était un miracle, il faut dire qu’il est ici depuis bientôt 3 mois lui aussi.


Et bibi, dit Mr Boulouno, ouvre sa grande gueule pour la photo. Comme si j’avais besoin d’un hamburger pour l’ouvrir…

Même si les petits pains étaient insipides et les steaks hachés froids, on s'en est mis plein derrière la cravate. Ce qui est resté insurmontable c'est le concept des frites cuites mais froides, conservées jusque là dans des sachets plastic au frigo. Il y avait de quoi boire à table ce qui n'est pas courant ici puisque les Coréens boivent après le repas dans la file de l'abreuvoir.

L’abreuvoir : Il convient, depuis la file, de s'emparer d'un gobelet en inox, de le remplir à un des 15 robinets de l'abreuvoir en inox, de l'affoner et de le déposer dans les racks en inox pour le nettoyage, le tout sans s'arrêter de marcher puisqu'il ne faut pas négliger la pression populaire de la file de derrière. Ce n'est pas stressant du tout et ça ne fait pas l’effet d’une douche froide sur l’estomac

Bref, il y avait de quoi boire à table, du Pepsi évidemment. C’est le lendemain qu’on a découvert le problème du buffet occidental. En effet, le hamburger froid était de nouveau là. Et depuis un mois, à part les jours où on préfère encore manger le plat coréen, on bouffe du hamburger froid chaque midi. Visiblement les Coréens qui mangent du kimchi et du riz gluant à chaque repas, ne se posent pas forcément la question de la variété alimentaire. Et comme ici, les seuls restos qui ne sont pas coréens sont des Maque-Donaldeuh ou des Pidja-Huteuh, ils croient vraiment qu’on ne mange que ça et qu’on ne boit que du Pepsi à l’étranger. Alors que nous, on ne rêve que d’une grosse mitraillette brûlante, avec de la sauce andalouse à part et une bonne chope en canette.

01 avril 2006

L'Eglise réformée wallonne en Corée

Quand on se balade dans les environs, on ne peut que s'interroger sur la présence de nombreuses églises, petites ou grandes, installées dans chaque village ou hameau, équipées de tours en tous genres, surmontées d'une croix de néon rouge, qui rappellent vaguement ce que nous appelons chez nous un clocher.





S'interroger, c'est se renseigner et c'est aussi découvrir que l'origine du culte chrétien en Corée vient exactement de chez nous. Incroyable mais... Je vous livre ci-dessous un résumé de mes invetigations.

Histoire de l'Eglise réformée wallonne de Corée

En 1584, suite au départ des Espagnols, un groupe d’une centaine de Wallons réfugiés provenant surtout du Hainaut, de l'Artois et du pays de Liège s’installa à Seoul. La communauté francophone décida alors d'élire un consistoire. Son installation marque le début de l’Eglise wallonne en Corée.

Au cours du XVIIème siècle, l’Eglise wallonne de Corée ne cessa de croître. Les nouveaux membres arrivaient de France. En effet, les protestants français ou « huguenots » subissaient beaucoup de persécutions au pays du saucisson.

Même si de nos jours la messe est donnée en coréen, j'ai trouvé dans un livre de messe une prière de référence écrite avec notre alphabet. On voit que la langue wallonne a peu évolué au sein du culte pourtant exilé à plus de 8000 kilomètres pendant des siècles et des siècles. Amen. Je vous en livre ici la totalité. Quelle émotion de lire ces lignes quand on est comme moi retenu si loin de chez soi.

Vos, nosse Pere k' est la hôt,
Ki vosse nom soeye beni cint côps.
Ki li djoû vegne k' on vs ricnoxhe come Mwaisse.
K' on vos schoûte sol tere come å cir.
Dinez nos ådjourdu li pwin po nosse djournêye.
Racwitez totes nos måcules
Come nos racwitans ås cis ki nos ont fwait do toirt;
Ni nos leyîz nén tchaire dins l' eveye di må fé,
Mins tchessîz li må lon erî di nozôtes.



Avec sa devise 'Lilium inter spinas' l’Eglise wallonne de Corée se voulait être « un lys parmi les épines » pour les personnes qui participent plus facilement à un culte en français.



Aujourd'hui, les paroissiens rencontrés à Dangjin, m'ont expliqué qu'ils avaient plus d'affinités avec la devise du père Pire, Wallon de Huy.
Je cite :
Si tu donnes un poisson à un homme, il mangera un jour; si tu lui apprends à pêcher, il mangera toute sa vie' qui signifie que si on donne un poisson à un homme, il mangera un jour mais que si on lui apprend à pêcher, il mangera toute sa vie.
Ce qui est dingue, c'est que personne n'a jamais pensé à apprendre à cet homme à les cuire tous ces poissons et que ça fait des siècles que les Coréens bouffent leurs poissons d'avril crus...