24 septembre 2006

Balade à Anmyeong

Presqu'île devenue île par le creusement d'un canal puis redevenue presqu'île par la jetée de 2 ponts, Anmyeong c'est avant tout un parc national maritime qui propose de belles plages kilométriques. Je ne les qualifierais pas de sauvages mais elles sont en tout cas beaucoup moins envahies par les commerces et dépotoirs habituels. Elles sont bordées de pinèdes invitant au camping, c'est pas mal du tout. Pas beaucoup de baigneurs à marée basse mais énormément de familles venues fouiller le sable (un peu vaseux) pour dénicher des coquillages. Cuits ou crus, je ne sais pas mais ils les mangeront ça c'est sûr.

On n'en doutait pas mais maintenent on en a la preuve, les Coréens s'aiment aussi.


Les rizières sont sur leur 31 car les premières moissons ont commencé. Dans ce paysage préservé il y a enfin moyen de photographier de grandes superficies de champs sans usines, buildings et poteaux électriques. J'en profite.


Vers le sud, le relief se fait plus accidenté. En cherchant un point de vue vers le continent, je trouve un beau panorama avec dans le fond à droite, Oseosan dont l'ascension avait été bien "souffrance". Voir article du 20 août.

15 septembre 2006

Nuage mortel

Dérangé pendant ma sieste dominicale par un bruit de moteur d'avion à plein régime et par une fumée épaisse qui montait jusqu'à mon appartement du quatrième, je me suis rué dehors pour pouvoir photographier et vous montrer à quoi ressemble le mousti-mug local.

Au moins une fois par semaine une équipe passe en ville, à l'usine et dans les petits villages pour répandre ce qui doit être un insecticide. Ca sent un peu la citronnelle. Les types qui vaporisent ont des gros canons avec un moteur thermique et aspergent de tous côtés. Ils portent un masque et ne se gênent pas pour nous asperger, nous qui n'en portons pas.
Ici, deux canons montés à l'arrière d'un petit pick-up. Il vaut mieux ne pas suivre de trop près.

On ne risque pas de parler de langue bleue en Corée.

05 septembre 2006

Appeler la chance

Je ne m'étonne plus de rien dans ce drôle de pays. Alors peut-être pour moi, les Coréens mettent les bouchées doubles.

Samedi dans le brouhaha du supermarché, j'entends tout d'un coup des gens qui parlent en même temps. Je veux dire par là qu'ils sont plusieurs à prononcer la même chose en même temps. Tiens, y'en a qui chantent maintenant... Mais ce n'était pas du tout rythmé comme une chanson. Je me rends alors compte que tous les vendeurs sont alignés en tête de rayons, se faisant face et répondent tous ensemble à un discours diffusé aux haut-parleurs. Un peu comme à la messe... A chaque tirade ils font des courbettes soumises comme il est coutume de faire ici. J'ai reconnu qu'ils ont plusieurs fois prononcé "kamsa hamnida" qui signifie "merci". Enfin, ils sont tous retournés à leur poste. Je voudrais bien essayer de leur faire faire ça chez Carrefour...

Et aujourd'hui, à l'usine le numéro 2 de Hyundai est passé pour une cérémonie d'appel de la chance. Il paraît que ce n'est pas un baptême et que cela n'a rien de religieux mais ça en a tout l'air. Un Autel est dressé à côté du four et des offrandes sont disposées majestueusement. Tout le monde attend en rang que le big boss arrive.

Il y a une traînée de casques bruns indisciplinés parmi les blancs, Ce sont les Allemands. Ils aiment toujours le brun... (humour)

Après le court discours du maître de cérémonie, le big boss approche, retire ses chaussures pour monter sur les nattes et vient s'agenouiller devant l'autel. On lui remplit un gobelet, il fait une série de gueules-en-terre, garde-à-vous puis prend le gobelet et va le clascher sur le four. Il glisse ensuite une enveloppe de pognon dans la gueule du cochon qui trône sur l'autel.


Une fois retourné dans son rang, il est imité par tous ses courtisants dont les contractants.


Les opérateurs ne déposent pas du pognon mais un dossier de bonnes intentions (probablement, je n'y comprends rien) Il y a un petit peu plus de recherche dans cette prise de vue. Admirez la belle bande d'acier qui sort de notre four.


A la fin, le boss revient s'agenouiller pour mettre le feu aux bonnes intentions.

On ne voit pas les flammes sur la photo mais on voit bien l'autel en détail et les enveloppes dans la gueule du cochon.
Après une très courte présentation de la ligne sur un synoptique, le boss se tire et un pick-up de bouseux remballe l'autel. C'est fini. Il paraît que les sous serviront à nous offrir un petite bouffe ce soir.

Bonne chance ! (pour le repas aussi)

03 septembre 2006

Omniprésence


Bien avant de finir gluant, le riz est actuellement ployant